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Josef Nadj, est né en 1957 à Kanizsa (province de Voïvodine, en ex-Yougoslavie, actuelle Serbie). Dès lâenfance, il dessine, pratique la lutte, lâaccordéon, le football et les échecs et se destine à la peinture. Entre lââge de 15 et 18 ans, il fait des études secondaires au lycée des beaux-arts de Novi Sad (capitale de Voïvodine). Puis, pendant quinze mois, son service militaire en Bosnie - Herzégovine.
Il part ensuite étudier lâhistoire de lâart et de la musique à lâAcadémie des beaux-arts et à lâuniversité de Budapest, où il sâinitie à lâexpression corporelle et au jeu dâacteur. Il part pour Paris en 1980 et poursuit sa formation auprès de Marcel Marceau et Etienne Decroux ; il découvre en parallèle la danse contemporaine, alors en pleine expansion en France. Il suit lâenseignement dâYves Cassati et de Larri Leong mêlant danse, kinomichi et aikido, et prend des cours de tai-chi, de butô et de danse contact avec Mark Tompkins. Il commence à enseigner lâart du geste en France et en Hongrie à partir de 1983 et participe, en tant quâinterprète, aux créations de Sidonie Rochon (Papier froissé, 1984), Mark Tompkins (Trahison Men, 1985), Catherine Diverrès (lâArbitre des élégances, 1988) et François Verret (Illusion comique et La, commande du GRCOP, 1986). En 1986, il crée sa compagnie Théâtre JEL (« jel » signifie « signe » en hongrois) et monte sa première pièce, Canard Pékinois, quâil présente en 1987 au Théâtre de la Bastille. Elle sera accueillie dès la saison suivante au Théâtre de la Ville à Paris. En 1982, Josef Nadj arrête complètement le dessin et la peinture pour se consacrer à la danse, mais, en 1989, il commence à pratiquer la photographie, activité quâil poursuit sans discontinuer jusquâà aujourdâhui. Il ne recommencera à exposer quâune quinzaine dâannées plus tard. Dans le prolongement de la création des Commentaires dâHabacuc , il réalise en novembre 1996 les « Installations », une série de sculptures autour de la notion de temps ; puis en 2000 les « Miniatures », un cycle de dessins à lâencre de Chine inspirés, comme Les Philosophes, de lâÅuvre de Bruno Schulz. Enfin, depuis 2003, ses photographies font également lâobjet de plusieurs expositions. Josef Nadj est l'Artiste associé du 60ème Festival d'Avignon en 2006 et présente Asobu dans la Cour d'Honneur du palais des Papes, en ouverture du festival, ainsi que Paso doble à l'église des Célestins. Il y retourne en 2010 pour Les Corbeaux, performance où il partage la scène avec le saxophoniste et poly-instrumentiste Akosh Szelevényi. A lâoccasion du 150e anniversaire de la naissance dâAnton Tchekhov, Valéri Chadrine, directeur du Festival International de Théâtre Tchekhov et directeur artistique de lâAnnée France-Russie 2010, invite Josef Nadj pour la création de Cherry-Brandy, un spectacle dédié au dramaturge russe, qui sera présenté à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Josef Nadj était présent à la Quadriennale de Prague du 16 au 26 juin 2011. Câest lâévénement le plus renommé au monde pour les arts vivants, il se tient à Prague depuis 1967. Josef Nadj a été sélectionné pour participer au projet « Intersection » basé sur lâintimité et le spectacle : il s'agit d'un village éphémère composé de boîtes, « Whites cubes / black boxes », dressé pour une trentaine dâartistes mondialement reconnus qui investissent chacun leur propre boîte. En 2012, il retourne au festival dâAvignon avec ATEM, le souffle, une pièce chorégraphiée pour 2 danseurs, un musicien et 66 spectateurs, expérience théâtrale intime à laquelle il se livre avec Anne-Sophie Lancelin autour de la trilogie des gravures dâAlbrecht Dürer (1471-1528). En 2013, Josef Nadj répond à une commande de la Biennale de danse du Val-de-Marne à lâoccasion de lâouverture de la Briqueterie/CDC du Val-de-Marne. Il présente sa dernière création, Ozoon, pièce questionnant notre versant animal, inspirée dâune rencontre avec Charles Fréger, auteur du livre Les Wilder Mann ou la Figure du sauvage. En 2014, dans le cadre de « Nadj à la Villette », Josef Nadj installe son univers artistique dans la grande halle pour une carte blanche avec 2 scénographies circulaires : Ozoon et Les philosophes, lâune des pièces maîtresses de son répertoire. L'exposition réunit une sélection de ses travaux intimes. Dessins, photogrammes, films et installation déambulatoire invitent le public à découvrir un aspect plus méconnu de ce grand chorégraphe Le concert-film Elegia clôture lâévénement pour une soirée exceptionnelle autour du musicien Akosh Szelevényi. En 2015-2016, Josef Nadj prépare une pièce autour du mouvement Fluxus Kazan Flux Orchestra. |