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Camille Leherpeur est né à Paris (France) en 1990. Très tôt il est initié aux mondes de lâart et de lâartisanat, grâce à lâéducation de sa mère artiste peintre et son père menuisier. Au cours dâune adolescence difficile, Camille Leherpeur se trouve en inadéquation avec le système scolaire français. Au terme dâune longue dépression et de plusieurs séjours dans des institutions psychiatriques, il finit par sâinventer un parcours singulier et original à travers lâenseignement artistique. Fort dâun certificat professionnel de dessin dâexécution, dont il tient aujourdâhui encore une connaissance rigoureuse du dessin de lettres et de la typographie traditionnelle, il rentre au lycée parisien Auguste Renoir où il passe un baccalauréat dâarts appliqués. Ne trouvant pas sa place dans lâenseignement supérieur français, il poursuit ses études à Bruxelles (Belgique) au sein de lâécole nationale supérieure dâarts visuels de La Cambre. Cette école fondée par un penseur du Bauhaus, lui offre un environnement propice au travail transdisciplinaire et riche dâune histoire artistique et technique. Lâatelier de Gravure et d'image imprimée, dans lequel il travaille à La Cambre, lui permet de trouver sa place au carrefour des problématiques sur la diffusion et la reproduction des images. Il y développe un travail artistique complexe où se rencontrent et se croisent les différents médiums de lâart contemporain : de la performance à lâimpression digitale en passant par la musique électronique, toujours à l'aune d'un regard critique sur lâHistoire. Ainsi la question que son travail pose est la suivante : comment écrire lâHistoire en se servant de modes dâexpressions propre à lâhistoriographie européenne, et plus précisément, comment réactualiser ces modes dâexpression en les appliquant au contexte contemporain? Il vise donc à reconsidérer et déconstruire les structures traditionnelles de représentations du pouvoir : en fabriquant des artefacts de pouvoir et en les détournant de leur contexte, il les transpose dans le champ de lâart contemporain pour en faire émerger leur vanité. Politiquement marqué par la pensée anarchiste du sociologue Pierre Clastres et profondément affecté par la crise européenne, ces objets sont portés à lâoccasion de performances, afin de faire parler un personnage de chef vaniteux et sans pouvoir, répondant aux catégories sociales de roi et de fou, à la fois ridicule et terrifiant, puissant et impuissant. Diplômé de la Cambre en 2014, Camille Leherpeur poursuit son travail de recherche dans le cadre dâun master de Beaux-Arts à Central Saint Martin, à Londres (Royaume-Uni). |